'Peter' vainqueur au Cap (1992)
Si le départ est lancé du Château de Vincennes à Paris, le rallye n’arrivera pas pour la première fois à Dakar mais au Cap, en Afrique du Sud. Gilbert Sabine veut donner un second souffle à l’épreuve en proposant aux pilotes des paysages à couper le souffle.
Le changement semble en effet nécessaire, car le nombre des concurrents décroît de plus en plus. Une grande nouveauté marque également ce Paris-Dakar, l’introduction du GPS, que les compétiteurs devront apprendre à maîtriser dans un contexte délicat : tempête de désert, Tchad en guerre, fleuve en crue en Namibie… Après une première victoire en 1991, Stéphane Peterhansel, équipé d'une YZE750T, espère conserver son bien au terme des 12 427 km (dont 6 263 km de spéciale). Kinigadner, aussi sur Yamaha, s’approprie le prologue à Rouen mais ‘Peter’ se montre le plus rapide dès la première spéciale courue sur le continent africain, entre Misratah et Syrte. Il l’emporte de nouveau lors de la 6e journée, ce qui lui permet de remonter en deuxième position du classement général. La lutte est féroce entre Cagiva, représentée par Arcarons, Orioli, Laporte et Moralès et Yamaha qui équipe en plus de Kinigadner et Peterhansel, Lalay, De Pétri, Magnaldi, Méoni, Picard et Mas. La plupart de ces pilotes décrocheront au moins d’une victoire d’épape dans cette édition 92. C’est, aux dires des participants, un des plus difficiles rallyes raids concoctés par TSO et un mouvement de grève des motards naît même dans l’étape N’Guimi/N’Djamena, du jamais vu sur un "Dakar". Peterhansel, qui mène le rallye, reconnaît lui-aussi qu’il est hyper dangereux et que la vigilance est plus que jamais de mise. De plus, les secteurs chronométrés ne permettent pas de faire de grosses différences. Lors de la 13e journée de course, Peterhansel gagne et prend deux minutes à Laporte qui le talonne toujours au général. Il se distingue une nouvelle fois sur la 15e étape entre Franceville et Pointe Noire. A la veille de l’arrivée, Marc Moralès se montre le plus rapide entre Keemshoop et Springbok, mais sans incidence sur le classement. Au terme d’une liaison qui le mène au Cap, Stéphane Peterhansel savoure son second titre. Montebelli complète le succès de Yamaha en s’adjugeant avec autorité la catégorie marathon moto. Ce Dakar restera dans la mémoire de tous comme l’un des plus difficiles et sera à tout jamais marqué par la disparition de Gilles Lalay, dans une collision avec une voiture de l'organisation sur une piste congolaise.
14e Paris-Sirte-Le Cap en chiffres
Prologue : Rouen 3,6 km
Départ : 25 décembre 1992 de Paris (Château de Vincennes)
Arrivée : 16 janvier 1992 au Cap
Repos : 8 janvier 1992 à Pointe-Noire (Congo)
Longueur du rallye : 12 427 km
Kilomètres de spéciale : 6 263 km
Pays traversées : France, Libye, Niger, Tchad, République Centrafricaine, Cameroun, Congo, Angola, Namibie, Afrique du Sud
Nombre d'engagés moto : 98
Nombre à l’arrivée : 45
Classement général |
Concurrents |
---|---|
1 | Stéphane Peterhansel (Yamaha YZE750T) |
2 | Danny Laporte |
3 | Jordi Arcarons |
4 | Marc Moralès |
5 | Thierry Magnaldi (Yamaha YZE750T) |
6 | Gilles Picard (Yamaha YZE750) |
7 | Edi Orioli |
8 | Carlos Sotelo |
9 | Laurent Charbonnel |
10 | David Trolli |
11 | Thierry Charbonnier |
12 | Fabrizio Meoni (Yamaha XTZ660) |
13 | Massimo Montebelli (Yamaha XTZ660) |
Merci d’avoir lu cet article. Il a été partagé directement sur votre compte Facebook. Vous pouvez le supprimer en cliquant ici