La V-Max Yamaha est un cas unique dans les annales de la moto. Quasi inchangée esthétiquement depuis sa présentation officielle aux États-Unis, en octobre 1984 à Las Vegas, elle doit son design exceptionnel à Ed Burke, le patron du centre de développement des produits Yamaha aux USA, en collaboration avec GK Design International. En début d’année 1983, Jean-Claude Olivier découvre la V-Max 1200 lors d’une visite au Japon. Immédiatement il tombe sous le charme et croit irréductiblement à son succès. Commercialiser la V-max en France veut dire aussi la distribuer dans toute l’Europe, et les dirigeants de Yamaha ne sont pas très enthousiastes à cette idée. Mais JCO est tenace et réussit à décider fin 1983 les Japonais à ce que Yamaha fournisse une dizaine de motos à Sonauto. En janvier 1985, la première V-Max arrive en France. Jean-Claude Olivier la prête à un de ses amis, Boby Barrier, pour qu’il aille exhiber la nouveauté dans un des hauts lieux du show-biz français : Saint-Tropez. La démarche aboutit au-delà des espérances et une trentaine de commandes tombent, soit trois fois plus que de motos disponibles. Le pari est réussi. En juillet 1985, ce sont dix V-Max qui sillonnent les rues de Saint-Tropez, assurant ainsi une promotion exceptionnelle au modèle. Et enfn en 1986, c’est le début officielle de la production et de la distribution dans l’Hexagone de la version homologuée, série 2EN.
En 1989, la V-Max approche les mille unités vendues dans l’année. L’année suivante elle passe cette barrière symbolique, puis réalise son meilleur score de vente, 1731 exemplaires en 1991. Historiquement, les évolutions de la Yamaha restent mineures. En 1991, la puissance moteur est diminuée de 100 ch à 95 ch (conséquence de la mise aux normes antibruit). En 1993, elle adopte des disques avant ventilés de diamètre 298 mm avec des étriers quatre pistons et une fourche aux tubes de diamètre 43 mm (40 mm auparavant).
Nombreuses sont les préparations réalisées sur sa base. Moto culte résultant du mélange des lignes audacieuses de sa carrosserie et de la visualisation de son imposant moteur V4 ceint par son cadre tubulaire, la V-max est une moto d’exception dans tous les sens du terme. Intemporelle, elle disparaît malheureusement du catalogue Yamaha en juillet 2003, victime des nouvelles normes, mais elle restera à jamais comme une des plus fantastiques motos vendues en France à plus de 12 150 exemplaires. En 2009 Yamaha présente une nouvelle Vmax. Baptisée Vmax 1700, elle est tout aussi radicale que son inoubliable ancêtre.
V-MAX 1200 : 20 ans d’évolutions
1982 : Réalisation du prototype.
1984 : Présentation à Las Vegas (octobre) et commercialisation (moteur V4, système V-Boost, 150 ch, 285 kg).
1985 : Arrivée des premières V-Max en France (janvier) en version non bridée à des fins de promotion.
1986 : V-Max type 2EN : roues coulées, écopes grises, caches latéraux gris, freins avant avec étriers 2 pistons. Premier modèle distribué en France.
1987 : V-Max type 2EN : les roues deviennent quasi pleines, type lenticulaire, en aluminium, écopes et caches noirs.
1988 : V-Max type 2EN : écopes noires et grises, caches latéraux du coloris du réservoir et gris.
1990 : V-Max type 2EN : écopes et caches latéraux gris et alu, allumage digital électronique, non disponible en France.
1991 : V-Max type 2EN : système d’échappement modifié pour répondre à la nouvelle réglementation (81 db au lieu de 83), la puissance moteur passe de 100 ch à 95 ch, couple 10,3 m.kg à 3 000 tr/min, nouveaux arbres à cames, rapport de transmission final plus court.
1993 : V-Max type 2EN : tubes de fourche ø 43 mm au lieu de 40 mm, alternateur modifié pour plus de débit, nouveaux freins avant de ø 298 mm, étriers 4 pistons.
1996 : V-Max type 2EN : série Black, faux réservoir, fourreaux de fourche, garde-boue avant, pots d’échappement, de couleur noire, écopes et caches latéraux noir et gris, filtre à huile type cartouche.
1998 : V-Max type 2EN : pots chromés, écopes et caches latéraux gris et noir.
1999 : V-Max type VP031 : bas de fourche poli, garde-boue genre carbone, roues polies, écopes et caches latéraux gris et noir).
2001 : V-Max type VP031 : faux réservoir, garde-boue avant et arrière genre carbone, protecteurs tubes de fourche, écopes, et caches toujours bicolores.
| Moteur | 4-cylindres en V 4-temps, refroidi par eau, 2 ACT, 4 soupapes par cylindre |
| Cylindrée | 1198 cm3 |
| Alésage x course | 76 x 66 mm |
| Taux de compression | 10,5 à 1 |
| Puissance | 102 ch à 7 300 tr/min |
| Couple | 10,9 mkg à 6 000 tr/min |
| Mise en route | Electrique |
| Alimentation | 4 Mikuni BDS35 |
| Allumage | TCI |
| Transmission | 5 vitesses |
| Lubrification | carter humide |
| Cadre | double berceau tubulaire en acier |
| Suspension avant | fourche télescopique, ø 40 mm, déb. 140 mm |
| Suspension arrière | bras oscillant, 2 amortisseurs réglables, déb. 100 mm |
| Frein avant | double disque, ø 282 mm |
| Frein arrière | simple disque, ø 282 mm |
| Pneu avant | 110/90-V18 |
| Pneu arrière | 150/90-V15 |
| Reservoir | 15 litres |
| Poids à sec |
258 kg |
