Stefan Everts

Stefan Everts, né à Neeroeteren dans la province de Limbourg en Belgique le 25 novembre 1972, est un pilote belge de motocross. Dix fois champion du monde, il détient le plus beau palmarès du motocross mondial, devançant Joël Robert (6 titres), Roger DeCoster et Georges Jobé (cinq titres). Il est de plus détenteur du plus grand nombre de succès en Grand Prix, avec 101 victoires.

Fils d’Harry Everts, quadruple champion du monde de motocross, Stefan enfourche sa première moto à l'âge de 4 ans. Attiré par le MX, il y progresse de façon régulière et en 1988, devient Champion de Belgique 125 cm3. Il récidive deux ans plus tard ainsi qu’en 1991. En, 1990, il gagne la Coupe de l'Avenir et enchaîne avec les Grands Prix.  Il ne lui faut que deux saisons pour parvenir à dominer ses concurrents en 125 cm3, ce qui fait de lui le pilote le plus jeune à obtenir un titre mondial dans cette discipline.

Il monte en 250 cm3 et remporte trois titres consécutifs entre 1995 et 1997. Après un nouveau changement de catégorie, il enlève le titre en 500 cm3 en 2001, devenant le second pilote, après son compatriote Eric Geboers, à décrocher au moins un championnat en 125, 250 et 500 cm3 et ainsi pouvoir porter le surnom honorifique de "Monsieur 875". Autre fait inédit : il se montre le seul a avoir recueilli ces prouesses avec les quatre japonais, Suzuki, Kawasaki, Honda et Yamaha. En 1998, il trouve sur sa route le Français Sébastien Tortelli. En 2000, on le voit au guidon d’une Husqvarna mais le succès n’est pas au rendez-vous. Il signe avec Yamaha pour disputer les GP500 en 2001. Le constructeur nippon lui demande le numéro qu’il souhaite et Stefan propose celui de son année de naissance : 72. Redevenu champion du monde, il décidera de conserver ces chiffres sur les plaques de sa moto, plutôt que de porter le n°1, et ce, jusqu’à la fin de sa carrière.

Après un autre titre 500 en 2002, Everts rejoint les 250 cm3, nouvelle, bien que non officiellement, catégorie reine, là où les meilleurs pilotes et équipes sont réunis. Le Belge mène à bien cette transition et glane le dernier titre 250 cm3. En effet, la catégorie est renommée MotocrossGP en 2003 en raison d’un règlement modifié : les machines acceptées sont les plus de 175 cm3 et moins de 250 cm³ pour les 2-temps et plus de 290 cm3 et moins de 450 cm³ pour les 4-temps). Il domine de la tête et des épaules cette saison. Au Grand Prix de République tchèque, il gagne la course devant son coéquipier Marnicq Bervoets, également sur YZ450FM, et décroche son 7e titre mondial en motocross. La finale sera marquée par l’un de ses plus grands exploits. En France à Ernée, il est inscrit au départ des catégories MX2, MotocrossGP et 650 cm3 et les remporte toutes les trois. Il termine d’ailleurs vice-champion en MX2.  Stefan expliquera disputer l’unique manche MX2 pour se “chauffer“, se préparer au mieux au MX1, en se comparant volontiers à un “diesel“ qui a besoin de temps pour atteindre son meilleur rythme.

En 2004, il remporte son premier titre MX1 (et 8e de sa carrière) toujours sur Yamaha. Son dernier et dixième titre est obtenu en 2006 lors d'une saison où il remporte quatorze des quinze Grand Prix disputés, n'abandonnant que trois manches (sur trente) à ses adversaires.  Cette même saison, il décroche son 101e succès en GP (100 étant son objectif) et déclare à cette occasion : « Le chemin qui me conduit aujourd’hui à cette 100e victoire a été long et difficile. Il a commencé pour moi en 1989 et à duré 18 ans. Décrocher entre un et 10 titres peut prendre un certain temps, mais remporter 100 victoires est tout autre chose. Je suis aujourd’hui très heureux et c’est aussi grâce à mes partenaires, mon entourage et à mes fans qui m’ont soutenu depuis le début. »

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