Alain Barbaroux
Brillant, Alain Barbaroux travaille sur le projet Concorde dans le bureau d’étude de Sud Aviation à Suresnes, mais le week-end arrivé, il revêt un tout autre visage : celui d’un pilote aussi talentueux que tenace.
Dès ses débuts en 1962, Alain Barbaroux se voit soutenu par Jean Murit qui, confiant en ses qualités de pilote, l’incorpore au sein de son écurie. Des débuts remarqués à l’ouverture de la saison, sont interrompus par un grave accident (fracture du crâne) dont heureusement Alain se remet, reprenant la compétition toujours sur une machine fournie par Murit en 1963. En cours de saison, il achète une Norton 88 SS au guidon de laquelle il se montre d’emblée un sérieux prétendant au titre 1964. Effectivement et malgré une concurrence importante à cette époque en 500 Sport, Barbaroux domine nettement tous se adversaires et est sacré fin 1964, Champion de France National 500. Cette même année, il fait l’acquisition d’une 250 Aermacchi qui lui permet de s’emparer du titre officieux de Vice-champion 250.
Passé Inters en 1965, Barbaroux réalise dans cette catégorie les mêmes excellents débuts qu’en National, avec une seconde place au Championnat 250. Il décroche également deux victoires d’épreuves en 500, qui ne seront cependant pas comptabilisées pour le championnat. Ce n’est que partie remise : en 1966, Alain domine son sujet et s’assure très largement un titre mérité. En 250, il termine cette fois sur la 3e marche du podium du classement général.
1967 restera la plus creuse en termes de résultats, car Barbaroux s’est lancé un tout autre défi : la construction de la moto Barbulton, conçue avec deux moteurs 250 de Bultaco montés dans un cadre Norton. Il n’en achèvera pas la mise au point, s’attaquant à une nouvelle version de ce twin 2-temps basée sur l’expérience de la première.
En 1968, il poursuit la mise au point de la Barbulton n°2 mais c’est à cette époque que Sonauto Yamaha l’approche. L’importateur lui confie une TD-1C qu’Alain mènera au titre Inter 250 malgré la présence de Jacques Roca sur une Yamaha ex-usine.
Excellent pilote, n’ayant disputé que six saisons au plus haut niveau, Barbaroux semble promis à un bel avenir, mais un banal accident de la circulation met fin à ses jours le 20 septembre 1968 à Donzère, dans la Drôme provençale, alors qu’il prend quelques vacances. Le sport moto français perd l’un des meilleurs pilotes de la décénnie.
Année | Résultats |
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1964 | Champion de France National 500 Sport Vice-champion de France National 250 |
1965 | Vice-champion de France Inter 250 30e du Championnat du monde 250 |
1966 | Champion de France Inter 500 3e du Championnat de France Inter 250 |
1968 | Champion de France 250 Inter (Yamaha TD-1C)
Vainqueur des 12èmes Trophées du MCF de Linas-Monthléry (Yamaha)
6e de la course 'Circuit de Nogaro' en 125
2e de course 'Circuit de Nogaro' en 250 (Yamaha)
2e de la course '16ème Circuit de Bourg-en-Bresse en 250 (Yamaha)
2e de la course '8ème Circuit de Magny-Cours en 250 (Yamaha)
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