Daniel Lhéraud

Pilote français, Daniel Lhéraud sera l’un des principaux animateurs des compétitions vitesse au milieu des années 60. On le voit alors courir aussi bien dans les catégories 125, que 175, 250 ou 350 cm3, sur des machines de marques différentes. Dès 1965, il obtint des résultats significatifs avec une Yamaha TD1-C, achetée par son sponsor André Weiss, qui possède une importante entreprise d'électricité à Paris. Un jour, Daniel se présente chez Sonauto et rencontre André Veuillet. Ce dernier lui confie des TD1-C, machines de compétition à moteur bicylindre 2-temps 250 cm3. Jean-Claude Olivier, qui a décidé de se servir de la course pour promouvoir les modèles de route auprès du public et des importateurs, ne peut qu'approuver ce choix. Daniel glânera quatre titres de Champion de France entre 1966 et 1967 en 250 et 350 cm3. S’il ne dispute pas l’intégralité des Grands Prix, il est au départ des manches françaises. En 1966, 3e épreuve de la saison, il termine 6e des 250 cm3 derrière Mike Hailwwod, Jim Redman, Phil Read et consorts. Cette position décrochée sur un circuit de montagne d’Auvergne de 8 km restera son meilleur résultat international.

L’année suivante au 18e Circuit de vitesse de Pau en 250 cm3, il finit sur les talons de Carlos Giro mais devant Jack Findlay. Cette même année, il réalise un exploit en remportant les catégories 125, 250 et 350-500 au Coupes de Paris sur l’autodrome de Linas Monthléry. Le 21 mai 1967, il est de nouveau au départ du GP de France sur le circuit Charade de Clermont-Ferrand. Jean-Claude Olivier observa religieusement les mécaniciens nippons s’afférer autour des Yamaha d’usine… jusqu’à ce que Toru Hasegawa – qui deviendra un jour Président de Yamaha Motor Co – séduit, accepte de prêter une RD56 ex-Read à Daniel Lhéraud. Il réalise le 5e temps en 3’55“1 à 123,343 km/h de moyenne. Victime d'encrassement des bougies, il finira en 9e position. On le verra encore aux côtés d’Eric Offensdtat aux 1000 km du Mans en 1969, avant qu’il ne quitte le monde de la compétition. « C’était un faux calme, se souvient Jean-Claude Olivier. Une personne très gentille dans la vie de tous les jours, mais qui se transformait en 'tueur' sur une moto, un peu à l’image de Patrick Pons ». Daniel Lhéraud, qu’on reconnaissait à son casque Cromwell à damiers, s’éteindra le 5 janvier 2012 à l'âge de 65 ans.

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