Don Emde gagne à Daytona (1972)

En 1972, Don Emde est déjà un pilote reconnu et pas seulement parce qu’il est issu de cette fameuse famille de compétiteurs de San Diego, dans l’Etat de Californie. Son père, Floyd, a gagné les 200 Miles de Daytona sur une Indian en 1948 et Don a remporté en 1969 les championnats AFM 250 et AFM 350 sur des Yamaha privées, préparées par Mel Dinesen, un concessionnaire de  Bakersfield. Lorsqu’il se présente aux 200 Miles de Daytona sur une TR3 350 cm3, Don sait qu’il ne disposera pas de la moto la plus rapide sur place, face aux officielles 750 cm3 Honda, Norton, Kawasaki ou Suzuki. Mais il a confiance dans son matériel et souhaite prouver qu’il est le meilleur du moment.  La veille des 200 Miles, Don chute dans la “Daytona Lightweight Race“ au guidon de sa Yamaha 250 et se blesse à une épaule. Un passage à l’hôpital confirme qu’elle n’est pas cassée et Don en serra quitte pour serrer les dents sur le circuit de 6,13 km des 200 Miles. En attendant, Dave Smith (Yamaha TD2), Kenny Roberts (Yamaha TD3) et Bobby Winters (Yamaha TD2) prouvent que les Yamaha sont en forme en terminant sur les trois marches du podium de cette course de 100 miles.

 Dans l’édition des 200 Miles, les Suzuki et Kawasaki qui se sont montrées particulièrement rapides lors des essais, vont connaître de problèmes mécaniques ou de tenue de route. Alors en tête, la Suzuki 500 de Geoff Perry souffre d’un bris de chaîne ce qui permet à Emde de s’emparer de la tête de la course au 48e des 53 tours. Il l’emporte avec à peine 150 mètres d’avance sur Ray Hempstead et David Smith tous deux sur Yamaha. La marque aux trois diapasons enfonce même le clou avec une 4e machine, celle de Fred Guttner, en 5e position.

Don et son préparateur Mel Dinesen établissent deux records ce jour-là : il s’agit de la première victoire d’un 2-temps sur la “200 Classic“ et c’est également celle de la plus petite cylindrée à y parvenir. Cette victoire entame une série de treize années de succès pour les Yamaha 2-temps à Daytona. En outre, le succès d’un père puis de son fils restera un fait d’armes unique dans l’Histoire des 200 Miles.

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