La technologie YPVS (1980)
Dans les années 60, le petit monde de la compétition moto considère que la conception d’un moteur doit permettre de générer le plus de puissance possible. Les vitesses de rotation deviennent de plus en plus élevées, mais les plages d’utilisation des moteurs s’avèrent aussi de plus en plus étroites. Pour compenser cette caractéristique, les multi-transmissions sont introduites et dans les années 60, il n’est alors pas inhabituel que des machines possèdent une dizaine de rapports. A partir de 1969 cependant, le nouveau règlement du championnat du monde limite le nombre de cylindres à deux et le nombre de rapports de boîte à six pour les 125 et 250 cm3, ce qui oblige les constructeurs à reconsidérer la conception de leurs moteurs.
En mars 1980, Yamaha Motor Corporation présente un système original qui va marquer l’une des étapes les plus importantes de l’évolution du moteur 2-temps : il s’agit de l’YPVS, comme Yamaha Power Valve System, un « système Yamaha de diagramme d’échappement variable par boisseau rotatif ».
Cette technologie fait varier le diagramme d’échappement en modifiant la taille de la lumière, grâce à la rotation d’un boisseau cylindrique à méplat en travers de la lumière d’échappement. Une petite lumière d’échappement favorise les performances à bas et moyens régimes. Lorsque ce dernier augmente, le boisseau pivote et libère pleinement le conduit. La phase d’échappement commence alors plus tôt avec une ouverture maximale, d’où une meilleure puissance en haut. Avantage annexe : l’amélioration du rendement entraîne aussi un abaissement de la consommation.
L’YPVS trouve sa première application en compétition, sur les machines d’usine YZR500 de vitesse et YZM de cross. La TZ ‘compétition-client’ s’équipe à partir de 1980 d'un système entièrement mécanique entrainé par le vilebrequin. En 1983, la gestion du dispositif devient électronique comme sur les YZR 500 de Grand Prix et les RD 250 et 350 LC de série. Sur la 350 la puissance passe ainsi de 50 à 60 ch par rapport au modèle précédent dépourvu d'YPVS. Les résultats s’avérant satisfaisants, l’YPVS sera implémenté sur les machines de série tels que YZ125, YZ250, millésimes 1982. En 1983, c’est au tour de la RD350LC type 31K d’en hériter. Aujourd’hui encore, les YZ125 et YZ250 2012 disposent de l’YPVS.
Merci d’avoir lu cet article. Il a été partagé directement sur votre compte Facebook. Vous pouvez le supprimer en cliquant ici