Valentino Rossi
Valentino Rossi voit le jour le 16 février 1979 à Urbino en Italie. Neuf fois Champion du Monde, dont sept fois dans la seule catégorie reine, il est considéré comme l'un des meilleurs pilotes moto de tous les temps.
Enfant, il prend goût très rapidement au sport moto en accompagnant Graziano Rossi, son père pilote, sur les épreuves du Championnat du Monde de Vitesse. Ce dernier parvient d’ailleurs à décrocher en 1979 une troisième place finale au guidon d’une Morbidelli 250 cm3. Pourtant, Valentino débute la compétition par le kart à moteur, car sa mère juge le deux-roues trop dangereux. A cinq ans, “Vale“ se trouve au volant d’un 100 cm3. Il gagne son premier Championnat Régional en 1990 et s’essaie également au Pocket-Bike. Là aussi, il engrange des résultats dans des séries du même niveau. Alors qu’il termine cinquième du Championnat National de Karting 1992, Valentino et son père choisissent d’abandonner ce sport, trop coûteux, pour se consacrer exclusivement à la Mini-Moto. Il parfait son pilotage en 1992 et 1993 avant d’obtenir, sur l’aide de Virginio Ferrari, Claudio Castiglioni et Claudio Lusuardi, une Cagiva Mito 125 pour le Championnat National Sport Production. Ses résultats se montrent variés, mais dès l’année qui suit, il décroche son premier titre national.
En 1994 et 1995, Valentino Rossi poursuit sa progression en disputant le Championnat d’Italie et son équivalent européen. 1996 marque son entrée en Grand Prix 125 cm3. Il chute à de nombreuses reprises, mais remporte son premier GP à Brno, en République Tchèque. L’année qui succède ressemble à une démonstration : il glane son premier titre mondial avec 11 victoires sur 15 possibles. Il rejoint les 250 cm3 en 1998 et termine deuxième du Championnat du Monde, trois points derrière son compatriote Loris Capirossi. Fort d’une année d’apprentissage, il s’adjuge cinq pole positions, neuf épreuves et le titre dès 1999.
En 2000, Valentino signe un contrat avec l'usine Honda et monte en 500 cm³. Conseillé par l’ex-Champion du Monde de la catégorie, Mickael Doohan, et par Jeremy Burgess, chef mécanicien de l’Australien, l’Italien se fait rapidement au maniement de la NSR500. Il termine le Championnat du Monde à la deuxième place derrière Kenny Roberts Jr., puis gagne onze nouvelles victoires et le Championnat du Monde 2001. Sur la demande du constructeur nippon, il fait équipe avec Colin Edwards et remporte les 8 Heures de Suzuka durant l’été, malgré sa méconnaissance de l’endurance.
En 2002, il acquiert le premier titre de la nouvelle classe MotoGP, en chevauchant la Honda quatre temps RC211V, moto alors considérée comme la « référence » de la catégorie. Il dispute le Rallye de Grande-Bretagne 2002 au volant d’une Peugeot 206 WRC, mais abandonne rapidement suite à un crash dans la deuxième spéciale. Il conserve sa couronne en 2003, toujours sur Honda.
L’Italien, âgé de 24 ans, trois fois couronné dans la catégorie "reine", cherche pourtant un nouveau challenge pour la saison 2004, d’autant que les relations se sont détériorées avec Honda HRC. Il teste une Ducati Desmosedici, mais signe finalement un contrat de deux ans avec Yamaha. En fait, la collaboration avec la marque aux trois diapasons durera sept années. Fait extrêmement rare, son équipe technique le suivra dans cette aventure. Rossi rejoindra Carlos Checa au sein du team Yamaha d’usine, basée près de Monza en Italie qui est dirigée par Davide Brivio.
Dès le premier Grand Prix, sur le circuit de Welkom en Afrique du Sud, Rossi donne la mesure : auteur de la pole position aux essais, il s’impose au terme des 28 tours d’une lutte fratricide avec son ennemi n°1 Max Biaggi. Il conserve son titre après sa huitième victoire d'une saison marquée par sa rivalité de plus en plus intense avec Sete Gibernau. Avec Eddie Lawson, il devient l’un des deux seuls pilotes ayant décroché deux titres consécutifs pour deux constructeurs différents. Lawson avait été sacré avec Yamaha en 1988, puis avec Honda en 1989.
En 2005, le numéro 46 survole le championnat en remportant onze victoires : c’est alors son septième titre, le cinquième dans la catégorie MotoGP. It termine avec un total de 367 points, devant Marco Melandri (220 unités) et Nicky Hayden (206).
En 2007, “The Doctor“ s’avoue dominé par Casey Stoner qui s'octroie dix Grands Prix sur dix-huit quand Valentino doit se contenter de quatre. Il finit troisième, un point derrière Dani Pedrosa, ce qui marque son plus mauvais classement depuis 1996. Pire, il est surpassé par les deux espoirs du moment. Petite consolation : il enlève le Grand Prix des Pays-Bas à Assen et offre ainsi à Yamaha une 150e victoire en catégorie reine.
En 2008, Jorge Lorenzo, issu de la catégorie 250 cm³ qu'il a remporté les deux années précédentes, remplace Colin Edwards et devient le nouveau coéquipier de Valentino Rossi. Ce dernier étant équipé pour la première fois de pneumatiques Bridgestone alors que Lorenzo roule en Michelin, les deux coéquipiers font « box à part » afin de prévenir tout risque d'espionnage industriel. Fin janvier, Valentino déclare lors de la présentation de la moto engagée en 2008, qu'il souhaite finir sa carrière sportive chez Yamaha. Le 31 août 2008, après deux succès consécutifs à Laguna Seca et Brno, Rossi remporte le Grand Prix de Saint-Marin et entre ainsi dans la légende en égalant le record de 68 victoires de Giacomo Agostini en catégorie reine. Le 14 septembre 2008, pour le premier Grand Prix MotoGP, organisé sur le circuit mythique d'Indianapolis aux USA, il décroche sa 69e victoire et devient le seul recordman des victoires en catégorie reine. Son triomphe à Motegi lui assure le titre, trois rounds avant la fin.
En 2009, Rossi s’approprie un neuvième titre mondial à Sepang, pour l'avant-dernière manche, face à son jeune équipier espagnol, Jorge Lorenzo, annoncé comme un des principaux favoris pour 2010. Cette saison marque aussi sa 100e victoire en Grand Prix.
En 2010, alors que le championnat semble très disputé entre Jorge Lorenzo, Casey Stoner et Valentino, ce dernier arrive au Mugello, son circuit fétiche, en 2e place du championnat, derrière Lorenzo, malgré une épaule endolorie suite à une chute en Motocross. Malheureusement, il est victime d'un terrible « highside » dans la dernière séance d'essai. Relevé avec une fracture ouverte du tibia droit, il manquera quatre GP et reviendra pour celui d’Allemagne le 18 juillet 2010 et finit 4e. Dès le suivant, à Laguna Seca, il monte sur la troisième marche du podium, 50 jours seulement après son accident. Grâce à sept podiums supplémentaires, dont une victoire en Malaisie, il se classe 3e du général 2010.
Battu par Jorge Lorenzo et à la recherche d'un autre challenge, Rossi annonce son départ de Yamaha pour rejoindre pour 2 ans l'écurie Ducati, avec pour nouveau coéquipier Nicky Hayden. Le nonuple Champion du Monde comble les tifosis en entrant dans un team 100 % italien. Il s’attaque au fameux record de Giacomo Agostini (huit titres dans la catégorie reine), ayant déjà battu celui du nombre de victoires en catégorie, de la légende du MotoGP.
La saison 2011 est pourtant un échec pour “Vale“, qui ne parvient jamais à trouver la mesure de sa machine new-look. Hormis un podium (3e place) au Grand-Prix de France, Valentino Rossi ne peut lutter pour la gagne, réalisant des qualifications très moyennes, et chutant à plusieurs reprises. Le Docteur ne se décourage pas espère redevenir compétitif en 2012, avec le passage en 1 000 cm³. Sur sa Ducati, l'Italien parvient à monter à deux reprises sur la deuxième marche du podium, en France et à San Marin. Il termine 6e de ce championnat. En cours de saison, Valentino et Yamaha annoncent avoir trouvé un accord pour les deux prochaines années. 'The Doctor' sera le coéquipier de Jorge Lorenzo en 2013 et 2014 au sein de l'écurie Yamaha Factory Racing.
Après avoir terminé une troisième fois d’affilée vice-Champion en 2016, Valentino Rossi accueille en 2017 un tout nouveau pilote dans son équipe : Maverick Viñales. Présent sur le podium des trois premières manches, ‘The doctor’ lâche un peu du lest par la suite malgré une jolie victoire empochée sur le fil à Assen. Qui plus est, l’Italien se fracture la jambe droite. Forfait pour Misano, il revient dès Aragón. Mais cette rapide récupération ne lui permettra pas de conserver la quatrième place du général jusqu’au bout.
En 2018 pour sa 2e saison consécutive avec Maverick Viñales, « Vale » retrouve le chemin du podium et signe une éclatante pole position à domicile en Italie sur le tracé de l’Autodromo del Mugello. Il retrouve du même coup le podium final de la saison avec une 3e place derrière Marc Marquez et Andrea Dovizioso.
L’année de ses 40 ans, Valentino Rossi arrache deux podiums en 2019. Tout comme en 2017, son coéquipier Maverick Viñales le précède au classement final de la saison, « The Doctor » termine à la 7e position au terme d’une année difficile pour le doyen de la discipline majeur du sport moto.
2020 marque la dernière saison de l’Italien au sein du team officiel Yamaha et aux côtés de Maverick Viñales. Le nonuple Champion du Monde sera remplacé dès 2021 par la jeune étoile montante française Fabio Quartararo.
Année | Résultats |
---|---|
1996 | 9e du Championnat du monde 125 (1 victoire, 1 pole) |
1997 | Champion du monde 125 (11 victoires, 4 poles) |
1998 | Vice-champion du monde 250 (5 victoires) |
1999 | Champion du monde 250 (9 victoires, 5 poles) |
2000 | Vice-champion du monde 500 (2 victoires) |
2001 | Champion du monde 500 (11 victoires, 4 poles) |
2002 | Champion du monde MotoGP (11 victoires, 7 poles) |
2003 | Champion du monde MotoGP (9 victoires, 9 poles) |
2004 | Champion du monde MotoGP (9 victoires, 5 poles) |
2005 | Champion du monde MotoGP (11 victoires, 5 poles) |
2006 | Vice-champion du monde MotoGP (5 victoires, 5 poles) |
2007 | 3e du Championnat du monde MotoGP (4 victoires, 4 poles) |
2008 | Champion du monde MotoGP (9 victoires, 2 poles) |
2009 | Champion du monde MotoGP (6 victoires, 7 poles) |
2010 | 3e du Championnat du monde MotoGP (2 victoires, 1 pole) |
2011 | 7e du Championnat du monde MotoGP |
2012 | 6e du Championnat du monde MotoGP |
2013 | 4e du Championnat du monde MotoGP (1 victoire) |
2014 | Vice-champion du monde MotoGP (2 victoires, 1 pole) |
2015 | Vice-champion du monde MotoGP (4 victoires, 1 pole) |
2016 | Vice-champion du monde MotoGP (2 victoires, 3 poles) |
2017 | 5e du Championnat du monde MotoGP (1 victoire) |
2018 | 3e du Championnat du monde MotoGP (5 podiums, 1 pole) |
2019 | 7e du Championnat du monde MotoGP (2 podiums) |
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