Premières piscines Yamaha (1974)
Le choc pétrolier de 1973 déséquilibre l’économie japonaise et Yamaha s’intéresse alors à de nouveaux marchés de produits récréatifs. Fort de son expérience dans la construction de bateaux en fibre de verre (FRP) depuis 1960, l’entreprise se penche sur les meubles, les péniches, les maisons-capsules… Finalement, il est décidé de commercialiser des piscines familiales. A cette époque, l’immense majorité des piscines sont dédiées à la compétition et enterrées, ce qui nécessite une expertise en génie civil que Yamaha ne possède pas. Yamaha produira donc des piscines en kit équipées de canalisation et système de filtration, qui seront posées hors sol. Elles devront être légères et simples à assembler, sans ingénierie ou construction supplémentaire, pour être installées dans des jardins privés ou sur des toits d’immeubles. Le Groupe se lance en 1974 avec une petite unité familiale et introduit en 1982 une piscine adaptée aux crèches, que le personnel peut monter lui-même.
Depuis les Jeux olympiques d’été de Tokyo de 1964, les Japonais voient la natation davantage comme un sport ou une activité physique qu’un unique moyen de prévenir les accidents de noyade. Il existe une demande des écoles primaires et collèges et Yamaha va y répondre avec la « School 25 » dont le premier exemplaire sera installé dans la préfecture de Shizuoka en 1978 – et toujours en fonctionnement 35 ans plus tard, preuve de sa qualité de fabrication.
En 1985, Yamaha construit sa première piscine destinée à la compétition approuvée par la Fédération japonaise de natation. L’entreprise est ensuite choisie pour son expertise afin de fournir trois piscines temporaires lors des 9e Championnat du monde organisé à Fukuoka en juillet 2001. L’unité principale de 50 m de long, 25 m de large, 3m de profondeur, d’une contenance de 3 750 tonnes d’eau sera d’une précision et d’une facilité d’assemblage impressionnante : il suffira de deux semaines pour sa mise en place et d’une seule pour qu’elle quitte les lieux, ce qui réduira considérablement les coûts de l’organisateur. Pas moins de huit records du monde et 20 records nationaux japonais seront battus lors de la compétition, les athlètes appréciant les bassins en raison de leur propreté et du confort de nage. L’unité fut réutilisée ensuite dans la ville d’Okayama.
Progressivement, Yamaha est devenu un acteur majeur de ce secteur. Cette reconnaissance dépasse les frontières avec l’installation récente de piscines de compétition à Seongnam en Corée du Sud et à Taipei. En 2010, près de 50% des modèles commandées au Japon portaient l’emblème aux trois diapasons, et en 2016, l’entreprise passait le cap des 38 000 unités commercialisées.
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