RD375LC (1980)

En 1980, Jean-Claude Olivier demande à Hubert Rigal de s’inscrire au départ du Tour de France Moto avec la toute nouvelle RD350LC. Objectif : lancer ce produit particulièrement typée ‘compétition’ dans cette course mythique organisée par la Fédération Française de Moto. Hubert Rigal, qui a déjà remporté cette compétition en 1975 et 1976 sur d’autres marques, et qui par ailleurs est directeur de la communication chez Sonauto Yamaha, a carte blanche pour faire préparer la 350 cm3 afin qu’elle soit compétitive face aux grosses cylindrées présentes. Comme souvent, le célèbre préparateur Jacky Germain s’occupe de sa mise au point.

Rapidement, le haut moteur (culasse, cylindre, pistons, carburateurs, etc.) est remplacé par celui d’une TZ750 OW31 identique à celle de Patrick Pons, Champion du monde FIM 750 en 1979 dans le team Sonauto. Les échappement sont fabriqués dans les ateliers d'Yves Kerlo. Le nouveau réservoir, s’il conserve la forme et les proportions de celui d’origine, offre une plus grande contenance. Le frein arrière et les roues Campagnolo proviendrons également d'une OW31, l'amortisseur sera revu, et les pneus utilisés des Dunlop Racing.

Cette RD375LC, qui offre une puissance d’environ 80 ch pour 140 kg, se montre très compétitive : Hubert Rigal gagne la première spéciale de 20 km avec 1mn d’avance sur le second, Maurice Chomat sur Honda 1000. Il récidive dans les deux manches suivantes, mais une chute va stopper net ce bel élan. Clavicule cassée, Hubert n’ira pas plus loin. L'année suivante, c'est au tour de Gilles Husson de s'engager au Tour de France Moto à son guidon, mais un problème électrique viendra contrecarrer ses plans. Le prototype aura cependant réussi à faire beaucoup parlé de lui avant d'être conservé dans la collection Yamaha Motor France pendant de longues années.

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